Équipe de recherche de l’ENPQ à Kuujjuaq en vue d’instaurer des mesures de soutien adaptées aux policiers en place

Les membres de l’équipe de recherche sont Annie Gendron, chercheuse, Marie-Michèle Girard, analyste-conseil, Clémence Emeriau-Farges, coordonnatrice de la Chaire de recherche ENPQ-UQTR, et Isabelle Thibault, auxiliaire de recherche.

Une équipe du centre de recherche de l’ENPQ est allée à Kuujjuaq au cours des derniers jours afin de compléter la 2e phase de la recherche Regard sur le vécu des policiers oeuvrant auprès d’autochtones au Québec : la méthode d’analyse en groupe au service de l’amélioration de la formation policière. La 1re phase de cette recherche, qui avait sollicité la collaboration de policiers œuvrant au sein de corps de police autochtones au sud du Québec, a eu lieu en 2018 à l’ENPQ. 

Rappelons que l’objectif général visé par ces travaux est de documenter les enjeux du travail policier en communautés autochtones à partir de témoignages de policiers autochtones et allochtones afin de dégager des pistes de solution adaptées à leur réalité et ainsi contribuer à améliorer l’exercice de leurs fonctions par l’entremise d’une formation bonifiée ou de pratiques renouvelées.

Lors des séances de travail, les policiers ont été invités à partager des récits représentant des enjeux associés à leur travail à partir de situations significatives vécues. Les thèmes abordés ont notamment traité de leur arrivée dans la communauté en tant que policiers ou des problématiques sur lesquelles ils sont appelés à intervenir (par exemple, les conflits au sein des membres de la communauté, les problèmes sociaux tels que les habitudes de consommation, la violence conjugale, le suicide, la pauvreté, l'isolement, le manque de ressources, etc.). Ensuite, suivant une approche de coconstruction, les policiers dirigés par l’équipe de recherche étaient invités à réfléchir à des pistes de solution pouvant les aider à faire face à ces enjeux. 

Cette 2e phase menée à Kuujjuaq s’inscrit dans la volonté de saisir différentes réalités vécues par l’ensemble des policiers œuvrant au sein de corps de police autochtones au Québec. Par la même occasion, ce séjour aura permis à notre équipe de recherche de se familiariser avec les particularités propres au travail policier au nord du 55e parallèle. 

Dans les prochains mois, notre équipe entreprendra la 3e et dernière phase de cette étude en travaillant cette fois avec des policiers œuvrant au sein d’organisations allochtones afin de documenter les enjeux associés à l’intervention auprès de clientèles autochtones en milieux urbains. 

Ces travaux permettront d’enrichir nos formations policières, mais surtout, de contribuer à mettre en place des mesures de soutien adaptées. 

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