Le défi que représente notre passage à l’ENPQ tire à sa fin. Il est difficile de décrire ce que nous ressentons. Évidemment, la fierté, le soulagement et le sentiment d’accomplissement de soi nous habitent, mais tout de même teintés de nostalgie et de chagrin. Nous sommes arrivés à l’École il y a 15 semaines déjà, nos valises à la main et le cœur plein d’espoir. Nous regardions l’impressionnante façade de pierres, que nous rêvions de traverser depuis fort longtemps. Nous nous sommes rassemblés, et c’est avec la maladresse de cégépiens que nous avons entrepris notre formation.
De jour en jour, nous avons dû relever des défis. Une journée à la fois, centimètre par centimètre. Nous nous sommes conformés au code RIDER, en intégrant les valeurs que possèdent les policiers du Québec. Nous avons appris les rudiments du métier de policier, en remplissant nos sac-patrouilles d’outils et de conseils donnés par nos instructeurs. Ces hommes et ces femmes de carrière nous ont transmis leur passion et ont entretenu les étoiles dans nos yeux. Merci encore. Nous ressortons gagnants, un diplôme à la main, des connaissances dans notre sac et plein d’assurance pour défier les difficultés de la rue.
Venant de partout au Québec, les aspirants de la 160e ont ressenti l’esprit de corps qui rassemble tous les futurs policiers. Contrairement à ce que nous avions vécu en techniques policières, nous avons vécu 24 heures sur 24 avec d’autres gens passionnés, caressants un rêve commun, mais partageant aussi des souffrances communes.
Nous nous sommes serrés les coudes, dans nos joies comme dans nos peines, dans nos réussites comme dans nos échecs. La compétition n’était pas palpable, puisque nous avons formé une famille depuis le jour 1. La famille de la 160e sera présente dans nos mémoires pour le reste de nos vies.
Comme pour le football, la police se joue sur quelques centimètres… « La marge d’erreur est si réduite. Vous êtes un demi-pas en retard, ou en avance, et vous ne marquez pas. Vous êtes une demi-seconde trop lent ou trop rapide, et vous la manquez de peu. »
Nous avons choisi un métier difficile, mais chacun d’entre nous possède la force de caractère pour réussir, un centimètre à la fois.
Bon succès dans vos carrières, mais également dans vos vies personnelles!
Nous avons parcouru une longue route depuis le commencement, mais nos chemins se séparent ici. Plusieurs nouveaux défis nous attendent, « and I’ll tell you all about it when I see you again. »