Bulletin de la 167e cohorte - Le grand saut!

En formation du 26 octobre 2015 au 19 février 2016. Une collaboration de Andréanne Arès, André-Anne Du Cap, Camille Morneau-Thomassin et Kristopher Tremblay-Burgoyne, aspirants policiers de la 167e cohorte.

Assurément, le 25 octobre 2015 restera marqué dans notre mémoire. En effet, c'est à cette date que s'amorçait le début d'une grande aventure, nous y étions : l'ENPQ. Fébriles et armés d'un bagage de connaissances personnelles et scolaires, nous nous sentions prêts... ou presque...à sauter dans le vide. Par contre, nous nous sommes vite rendu compte que tout reste à apprendre.

Premier test à passer, intégrer les valeurs de l'École. Respect, Intégrité, Discipline, Engagement et sens des Responsabilités; des valeurs présentes en chacun de nous, des mots dont la signification prend tout son sens en arrivant à l’École.

«C'est très RIDER ça, madame, monsieur» qu'on s'est fait dire à maintes reprises. C’est en ayant ces paroles en tête que nous avons commencé notre formation. Essayant de toujours agir selon ces valeurs, nous avons cheminé au cours de ces cinq premières semaines, apprenant à nous connaître tout en commençant tranquillement à développer notre «personnalité police». Nous le sentons déjà, nous ne sommes plus tout à fait les mêmes qu'à nos débuts. 

D'ailleurs, «qu’est-ce qui ne change jamais dans la police? Le changement. Adaptez-vous, et vite.» Dans notre profession, il faut nous adapter continuellement. Tout est en constant changement : nos techniques, nos outils, les réalités sociales, les demandes organisationnelles, celles qui viennent du public, etc. Pour nous, cela s'est d'abord traduit par nous ajuster à notre nouveau mode de vie. Nous coucher tard et nous lever tôt. Avoir cinq autres personnes totalement inconnues dans notre chambre à tous les matins. Devoir cirer nos bottes et repasser nos chemises. Manger à des heures bien précises. Tout en nous imprégnant de notre nouvelle réalité d’aspirant policier, chacun à notre rythme, il a fallu surtout nous entraider, ne laisser tomber personne. Du jour au lendemain, notre monde a été totalement chamboulé et il fut nécessaire de nous y adapter rapidement. C’est ce que nous avons fait, ensemble, en famille. 

Ainsi, le mot «famille» revêt un caractère particulier à l'ENPQ et les premières semaines ont permis la naissance de celle qu'on appelle désormais la "167e". Inévitablement, passer 24 h sur 24, 5 jours sur 7 avec les mêmes personnes, des liens se tissent. Ici, les rangs ne comptent plus. La compétitivité n’a plus sa place. En effet, nous devons constamment être là l’un pour l’autre. Lorsqu’un membre tombe, nous l’aidons à se relever. Autrement dit, c’est être là pour tirer sur la corde lorsque le parachute n’ouvre pas, remballer le tout et se lancer de nouveau dans le vide pour recommencer.

Par ailleurs, notre chambrée est très importante. Cohabiter avec cinq autres personnes, n’ayant pas beaucoup d’intimité, c’est un gros défi à surmonter, mais il faut retenir qu’ensemble, nous formons une très grande famille. Nous avons vite compris qu'avoir un bon parachute pour affronter le vide, c’est apprendre à créer des liens pour nous soutenir et faciliter notre passage à l’ENPQ qui, nous nous en doutons, ne sera pas toujours facile. 

Après cinq semaines, nous sommes fiers du cheminement parcouru. Le plus dur reste à venir, mais nous savons maintenant que notre capacité d’adaptation est meilleure que jamais et que nous pouvons répondre aux exigences du programme. Nous sommes d'attaque!