En formation du 26 octobre 2015 au 19 février 2016. Une collaboration de Andréanne Arès, André-Anne Du Cap, Camille Morneau-Thomassin et Kristopher Tremblay-Burgoyne, aspirants policiers de la 167e cohorte.
Case départ
Déjà un autre tiers de notre stage complété. Dire que l’on vient tout juste d’intégrer la grande École. Le temps est précieux et il passe très vite. Revenons à la case départ.
Chacun de nous quittait son milieu, sa famille, pour venir passer les 15 semaines les plus déterminantes pour sa carrière avec des gens totalement inconnus. Nous avons quitté notre ville avec un petit sac d’outils ne sachant aucunement dans quelle aventure nous nous engagions.
La personne que nous étions au départ est maintenant totalement différente aujourd’hui. Nous avons grandi en tant que policier, mais surtout en tant qu’être humain. Nous avons su développer plusieurs facettes de notre personnalité pour remplir les multiples fonctions de la profession. Nombreuses sont les fois où nous avons fait des erreurs, mais vaut mieux les faire maintenant que sur la route. Avec l’autocritique et la mentalité du gagnant, nous avons appris de ces erreurs et nous en sommes fiers. Chaque semaine, nous revenons avec un sac de plus en plus comblé, que ce soit de l’assurance, de la confiance en soi ou tout simplement nos connaissances. Nous sentons que nous progressons dans notre stage.
D’ailleurs, le bloc médian a été l’occasion rêvée de s’exercer en tant que police et de se mettre personnellement à l’épreuve, tout en apprenant à travailler réellement en équipe. Marqué par une mise en pratique accrue des principes théoriques, il a fallu rapidement passer des livres à l’action. Le début des journées de patrouille, les cours de conduite, les cours tactique et nous en passons, nous ont permis d’expérimenter la mise en application de notre bagage et ont confirmé combien notre motivation est grande d’exercer le métier.
Pour continuer, il est évidemment impossible de parler du bloc médian sans parler de l’épreuve ultime : le poivre de cayenne! Se remémorer ce moment nous redonne quelques sensations désagréables, mais il est épatant de constater à quel point ce passage obligé nous en apprend sur nous-mêmes. Bien que fébrile, chacun des aspirants de la 167e a su gérer son stress face à cette épreuve et a acquis une énorme confiance en ses capacités.
Également, ce bloc médian nous a permis d’accueillir une nouvelle famille, la 168e cohorte. Nous rendant compte que nous n'étions déjà plus les derniers arrivés à l'ENPQ, il nous a été possible de mettre notre courte, mais enrichissante expérience acquise lors de notre bloc junior à profit pour nos nouveaux collègues, afin pour que chacun se sente comme dans une grande famille.
Toutefois, le lien d'entraide ne s'est pas seulement fait ressentir à l'ENPQ...La police, ce n’est pas seulement de faire de la répression, c’est également tisser des liens avec la population. L’entraide et le rapprochement avec la population sont des éléments très importants pour les aspirants de la 167e.
Durant la période des fêtes, nous avons eu la chance de rencontrer les citoyens de Nicolet dans deux événements distincts. La Grande Ramasse, en collaboration avec le Centre d'action bénévole, nous a permis d’en apprendre plus sur la ville tout en collectant des denrées pour des familles démunies. De plus, certains élèves de l’école primaire Curé-Brassard ont reçu des cadeaux de Noël grâce à la générosité de tous les aspirants policiers et membres du personnel de l’École. C’est aussi ça la police, aider son prochain. Des moments comme ceux-là remettent les choses en perspective, nous rappelant la chance que nous avons d’être aspirant policier à l’ENPQ.
La 167e est prête à attaquer le bloc sénior, avec les défis qui s’y rattachent. Notre famille est plus unie que jamais et bientôt, nous aussi serons diplômés de l’École nationale de police du Québec.