Bulletin de la 173e cohorte - Mais qu'est-ce que je fais ici?

En formation du 6 juin au 28 octobre 2016. Une collaboration de Jimmy Beaudry, Aurélie Bolduc, Rabih Maalouf et Samuel Morissette, aspirants policiers de la 173e cohorte.

Lorsque nous sommes arrivés à Nicolet le dimanche soir 5 juin 2016, aucun d’entre nous ne savait ce qui l’attendait.  Même si nous avions hâte depuis longtemps de commencer notre formation à l’ENPQ, le stress que nous éprouvions face à l’inconnu nous a tous fait nous demander «Mais qu’est-ce que je fais ici ?».  

Dès les premières minutes de notre arrivée, nous étions plongés dans un monde militaire auquel la plupart d’entre nous n’était pas habitués.  Marche militaire, code RIDER, bottes cirées, chemises repassées, lit à 45°, salutation des grades, couvre-feu : le niveau de discipline exigé à l’ENPQ a su en déstabiliser plus d’un.  Notre horaire surchargé nous a fait comprendre le «sentiment d’urgence à l’ENPQ».

L’internat, redouté par certains, nous a tout de même aidés à développer rapidement un esprit d’équipe.  Nos innombrables tâches du matin nous ont forcés à travailler ensemble et à mettre à profit les forces de chacun.

Peu à peu, nous avons formé une grande famille de 72 frères et soeurs, le temps que nous retrouvions la nôtre une fois la fin de semaine venue.

La chimie s’est vite installée entre les aspirants de la 173e cohorte.  La diversité du groupe en terme d’âge et de culture est un aspect très positif pour nous.  L’expérience de chacun est profitable pour l’ensemble du groupe.

Les premiers cours pratiques de notre formation de même que notre première sortie de patrouille nous ont plongés dans le milieu policier assez rapidement, ce qui était très contrastant avec la plupart de nos cours au cégep.  

Les simulations en classe nous ont appris à mettre notre orgueil de côté et à accepter de faire des erreurs. L’esprit de compétition que nous avions lorsque nous étions en techniques policières n’a plus sa place à l’ENPQ.  Ici, on s’entraide, on fait des erreurs, on apprend, on se relève et on continue.  Nos instructeurs sont toujours là pour nous faire des rétroactions enrichissantes et constructives.  

En terminant, nous pouvons dire qu’après seulement 5 semaines, nous sommes déjà une famille tissée serrée.  Les épreuves que nous avons surmontées ont soudé les liens qui nous unissent si fort aujourd’hui.  

On peut dire que nous avions de bons modèles : la 171e et la 172e cohortes nous ont montré le sens du mot «solidarité».  Un grand merci à ces deux cohortes qui nous ont aidés à nous adapter et à nous surpasser.  

Bientôt, nous serons médians à notre tour et nous essaierons d’être des mentors à la hauteur pour la prochaine cohorte.