En formation du 6 décembre 2021 au 6 mai 2022.
Une collaboration de Thomas Chamberland, Maxime Corriveau, Anthony Langlais, Tommy Leblanc Bayeur et Mathieu Lemieux, aspirants policiers de la 230e cohorte.
Nous voilà au 2e chapitre de la formation, où nous partagerons avec vous notre parcours du bloc médian : Plusieurs expériences et beaucoup de contenu. Par où commencer ?
Semaine 6
Le responsable des activités périscolaire nous informe enfin que nous sommes autorisés à retourner à la maison les week-ends. Le confinement a été difficile pour plusieurs, mais la distance entre les conjoints et l’envie d’un retour à la maison se font sentir. Nombreux sont ceux qui ont bravé les routes et parcouru des centaines de kilomètres afin de se réunir lors de ce weekend. Certains retournent à des endroits aussi loin que la Gaspésie et la Côte Nord…
Pour ce qui est de la formation, elle met de l’avant l’approche expérientielle. On vous prépare à enfiler vos bottes de police et on vous projette dans l’action. Viennent ensuite les rétros où l’on décortique nos appels. Cette pratique n’est pas faite pour performer, mais pour apprendre de nos erreurs.
Semaine 7
La nostalgie du retour fait vite place à la réalité du réveil à 6 h. De plus, nous avons une semaine très chargée ! Au programme, nous avons une sortie, de nombreux plateaux ainsi qu’une épreuve certificative. On profite du moment présent et du temps qui nous est imparti.
Semaine 8
Les portes de l’École s’ouvrent à nouveau afin d’accueillir de nouveaux aspirants de la 232e cohorte. Leurs débuts se déroulent sous la tutelle et le regard avisé des parrains et officiers de la 229e et 230e cohortes. Ceux qui auraient pu cirer leurs bottes, repasser leur chemise ou peaufiner leur rapport ont pris de leur temps afin de leur enseigner les rudiments de l'internat.
Comme pour nous, l’adaptation n’a pas été facile.
La semaine 9 est bien assaisonnée… Au menu, du poivre (aérosol capsique)
Inconscient ou téméraire, on prend une dernière grande inspiration. On ferme les yeux, on retrousse les lèvres et on dresse le poing en l’air. Ensuite, l’instructeur a déchainé le contenu de sa petite bombonne sur nos visages.
Au compte de cinq, on expire, on déploie notre bâton télescopique et on ouvre les yeux pour faire face à la douleur…
L’objectif : se rendre au véhicule patrouille et appeler du renfort. On aperçoit notre véhicule à une vingtaine de mètres. La vision s’embrouille, nos paupières enflent et se referment. C'est difficile de décrire cette sensation de douleur intense, mais ça chauffe en ti-pépère de s'il vous plaît.
Ensuite, on se décontamine. On se trempe le visage dans un petit bac blanc rempli d’eau. On y trouve les quatre coins du paradis. On termine avec une bonne demi-heure de souffrances à l'extérieur, le temps que le poivre cesse son effet.
On termine finalement la semaine et on l’échappe au cours de conduite. C’est le cours de dérapage contrôlé, où l’on teste les limites des pneus de plastique des vieux Impalas rutilants de l’École. On en a pour notre argent !
Semaine 10
On tourne la page du bloc médian.
On prend conscience que :
Être policier, c’est revêtir plusieurs chapeaux. Premier intervenant, conducteur hors pairs, travailleur social, psychologue et personnes ressources en sont de bons exemples. Il faut trouver la force d’agir à travers nos choix et nos actions, avoir le courage d’intervenir sans oublier sa protection et celle de son équipier.
Le savoir être est une capacité qu'une personne manifeste à travers ses actions et sa détermination afin de représenter les valeurs humaines et sociales qui définissent les corps policiers. De manifester une volonté d’agir et un désir de faire la différence, de mettre notre rêve à votre service…