En formation du 7 juin au 23 octobre 2015. Une collaboration de Roxanne St-Germain, Stéphanie Boily, Matthieu Rinella et Louis Lagrandeur, aspirants policiers de la 162e cohorte.
7 juin 2015, une date qui demeurera inoubliable auprès de 72 personnes. En effet, cette date a marqué le début de la fin d'un long processus entamé il y a déjà quelque temps. C'est la lumière qui commence à se laisser entrevoir par une petite ouverture.
C'est en étant fébriles, nerveux, excités que nous avons franchi l'entrée de l'École nationale de police du Québec. En traînant nos lourdes valises, nous avons fait notre entrée. Nous avons dû intégrer les valeurs et les règles de l'École en quelques minutes. «Sentiment d'urgence à l'ENPQ» nous disait-on, alors que nous essayions de monter les marches avec nos effets.
De la diversité
Provenant de cégeps de partout au Québec, nous avons fait la connaissance de tous et chacun. Pour certains, on arrivait d'un long séjour de 3 ans en techniques policières. Pour d'autres, on venait de terminer les techniques policières intensives de 8 mois, ce qu'on appelle des agents conventionnels. On ne peut pas éviter le sujet, notre cohorte est très diversifiée. Des conventionnels de la SQ, de Montréal (Multi-Ethniques), aux autres provenant des «TP», de grandes différences nous marquent. Des expériences différentes, des cultures différentes, des âges différents, des sexes différents (nous comptons seulement 13 filles dans la cohorte) , mais tous un seul but commun : être policier.
Dès la première semaine, de belles choses se sont produites. À travers les difficultés rencontrées (lit en 45, bottes cirées, ménage impeccable, repassage de chemises, etc.), une famille s'est créée, la 162e. C'est à travers l'entraide, le travail d'équipe et la persévérance que nous avons survécu aux 5 premières semaines.
La navigation
Tel que nous l'ont illustré certains instructeurs, nos premières activités policières peuvent être décrites comme suit : «On va vous lancer dans l'océan et vous allez devoir nager pour remonter sur le bateau». Certains n'y croyaient pas, pensant être prêts, mais une toute autre réalité s'est produite! Les instructeurs avaient raison, nous sommes vraiment sautés à l'eau et avons essayé du mieux que nous pouvions de nager. L'expérience a été très enrichissante, cela nous a permis d'apprendre à nous connaître nous-mêmes, en tant que personne et en tant que police.
Il y a eu plusieurs premières fois, soit le tir, la conduite d'un véhicule d'urgence, les interventions physiques dans des contextes ressemblant à la réalité, une première sortie de patrouille et, surtout, l'expérimentation de l'aérosol capsique, autrement dit, le poivre de cayenne. Nous redoutions ce moment, mais nous avons tous réussi avec brio.
Maintenant que nous avons terminé notre bloc junior, nous quittons l'École pour une période de 5 semaines de vacances. Nous avons hâte de nous reposer, mais nous avons encore plus hâte de revenir en force pour le bloc médian. Nous tenons à remercier nos mentors, les aspirants policiers de la 160e cohorte, qui nous ont aidés dans notre cheminement. C'est la fin pour eux, et nous leur souhaitons tout le succès possible.
162e cohorte, rompez!