En formation du 23 février au 5 juin 2015. Une collaboration de Patricia Labossière, Patrick-Aimé Laliberté, Alexandre Pigeon ainsi que Eric Scazzosi, aspirants policiers de la 159e cohorte.
Prendre son élan!
Ayant franchi nos premiers pas, nous pouvons maintenant commencer à courir. Un changement de cadence donne toujours place à quelques faux pas, mais nos expériences en contrôle de foule démontrent que rapidement nous trouvons le bon pied et c’est un effet très impressionnant à voir! Ce qui causait des problèmes au début, comme les 45° aux lits ou simplement parler à la radio est maintenant devenu une seconde nature. Ces apprentissages de base sont derrière nous. Chaque jour, il suffit de nous mettre dans de nouvelles situations pour voir jusqu’où nous pouvons nous rendre.
Développer nos compétences
Depuis le début du stage, nous apprenons beaucoup de concepts et de façons de faire. Nous sommes maintenant à l’étape de les appliquer lors de nos interventions. Cela peut paraître banal, mais détrompez-vous! Nous avons commencé nos premiers cours d’intervention tactique et de système d'analyse d’interventions à risque (SAIR), qui nous ont permis de réaliser à quel point il est complexe de bien réagir à une situation stressante qui se passe très rapidement. Dès les premières tentatives, nous avons avons été étonnés de voir à quel point une intervention peut changer du tout au tout en une fraction de seconde. Cela nous a également permis de vivre ce qu’on appelle «la vision tunnel» et de réaliser les effets du stress même en interventions simulées. Nous nous lançons, nous apprenons de nos erreurs, mais surtout, nous faisons de notre mieux à chaque fois. L’École nationale de police ne nous apprend pas uniquement à devenir policier, loin de là. L’École nous permet de nous découvrir en temps que personne et de repousser nos limites, chacun à sa façon!
Affronter les épreuves certificatives
Bien que l’on ai eu un bref aperçu lors des épreuves certificatives précédentes, la 10e semaine est un point tournant pour tous: plusieurs évaluations dans la même semaine, sans compter les sorties de patrouille et les rapports à rédiger. Il s’agit d’un point culminant de notre stage où chaque aspirant aura à gérer son stress et à planifier son temps à la minute près. Eh oui! Chaque minute est comptée. Le travail policier n’est pas un travail de tout repos. Horaire chargé, quart de travail de soir et de nuit, il faut être prêt à performer en tout temps et à l’ENPQ , nous n’échappons pas à cette réalité.
Par contre, malgré les nombreux défis, nous restons positifs. La 159e cohorte est plus soudée que jamais. C’est en équipe que nous affronterons les prochaines semaines et c’est en équipe que nous vaincrons.
Le début de la fin
Le bloc médian a passé vite comme l'éclair, nous voilà déjà prêts à entamer le dernier bloc de notre formation policière, le tant attendu bloc sénior. Au cours des 10 dernières semaines, nous sommes devenus des aspirants policiers. Nous avons tous et chacun maintenant notre « personnalité police » et notre confiance grandit à vue d'oeil. À force d'être convaincus de nos actions, nous sommes sur le point d'être convaincants...ou presque! Du moins, nous y travaillons.
Le bloc sénior est également synonyme de rigueur, puisque nous prenons la place de la 158e cohorte et nous accueillerons les prochains aspirants de la 161e cohorte. Nous osons croire qu'ils arriveront gonflés à bloc, comme nous l'étions il y a déjà de cela 10 semaines. Nous serons là, à leur côté, afin de leur inculquer les vraies valeurs de l'ENPQ et pour leur faire réaliser la chance qu'ils ont d'être dans cette prestigieuse école. Nous sortirons chaque étudiant qui préfère rester « entre le mur et la peinture » pour l'aider lui aussi, à trouver sa « personnalité police ».
161e cohorte, tenez-vous le pour dit, la 159e vous attend…
Cohorte...rom...pez!