« Le début d’un temps nouveau »

150e cohorte – En formation du 5 mai au 19 septembre 2014. Une collaboration de Samuel Dionne, Guillaume Jacob, Simon Lefebvre et Annie-Claude Racine, aspirants policiers de la 150e cohorte. 

C’est avec fébrilité, excitation et le ventre dans les talons que nous avons franchi les portes de l’École nationale de police le dimanche 4 mai 2014.

La 148e nous attendait de pied ferme, et ce, afin de nous inculquer les valeurs de l’École et le fameux code RIDER. À ce moment, nous avons compris que véhicules de patrouille, gyrophares et esprit d’équipe feraient partie de notre quotidien pour les 15 prochaines semaines. Nous étions alors 72 individus issus de tous les coins du Québec qui se retrouvaient au même endroit dans un même but : devenir policiers-policières. Les nouveaux aspirants que nous étions alors eurent vite fait d’apprendre les bases des manœuvres militaires que nous allions devoir maîtriser dès le début de notre formation. Le «Garde-à-vous» et le «repos», ainsi que le fameux «pas cadencé» nous ont rappelés que la discipline et la rigueur devront faire partie intégrante de notre mode de vie.

Nous avons dû créer des liens rapidement pour surmonter les épreuves auxquelles nous faisions face. Et de ces dizaines d’inconnus que nous étions à notre arrivée, nous sommes devenus pas à pas une famille.

Nos grandes premières

Sans doute une journée que nous attendions avec beaucoup d’appréhension et de suspense fut celle où nous allions enfin patrouiller dans les rues de Nicolet et effectuer notre premier contact auprès des ô combien talentueux comédiens de l’École! C’est donc vers la fin du bloc junior que nous avons réellement commencé à vivre le « vrai » quotidien de policier-patrouilleur sur la route, à recevoir des appels, à y répondre, et en gérant efficacement notre temps entre ceux-ci. Un soupçon de stress accompagné des sentiments de fierté et de hâte d’enfin mettre en pratique nos apprentissages a été la recette d’une première sortie policière riche en émotions et annonciatrice des beaux défis de nos futures sorties.

À l’ENPQ, les sensations fortes sont toujours au rendez-vous. Quand la 4e semaine sonne, immédiatement les aspirants se disent qu’ils ne termineront pas celle-ci sans passer par l’expérimentation de l’aérosol capsique, plus communément connu comme étant le poivre de Cayenne. Quelle sera la douleur? Quelle sera la réaction? Telles sont les questions! Le poing levé, les yeux bien fermés et retenant notre respiration pendant 5 longues secondes… nous étions prêts et déterminés! Le moment de recevoir le jet était arrivé. «Reculez! Reculez!» Au final, tous les aspirants de la 150e cohorte ont courageusement passé cette épreuve malgré le temps chaud et le soleil plombant pour certains, facteurs qui accentuent les effets du poivre. Entre deux bonnes tapes d’encouragement dans le dos, un petit jogging à l’ombre s’imposait pour se rafraîchir. Le réconfort d’une serviette d’eau froide au visage le temps d’un instant était le bienvenu pour tenter de calmer la sensation de «cuisson» que nous avions au visage. Sans aucun doute, cette semaine-là, nous sommes retournés à la maison avec un sentiment du devoir accompli et de fierté qu’une autre étape soit franchie.

En plus de marquer le passage au bloc médian de la formation, la fin de la 5e semaine marqua aussi la fin de la formation de base en intervention physique. Ces premières semaines furent éprouvantes physiquement mais la 150e a démontré une force de caractère exemplaire pour maîtriser les techniques de menottage et autres techniques qui vont nous permettre de bien exécuter le métier de policier en toute sécurité. L’entraînement physique reste un facteur important dans ce métier et l’accent qu’on y met en début de stage est primordial. Maintenant, nous sommes prêts à affronter tous les défis que nous réserve le bloc médian!