En formation du 30 mars au 12 juillet 2015. Une collaboration de Julien Fréchette, Andréa Harrisson, Étienne Lessard et Christophe Rancourt, aspirants policiers de la 160e cohorte.
Que de questions!
Nous sommes le matin du dimanche 29 mars, l’entrée à l’ENPQ de la 160e cohorte est prévue pour 18 h le même jour, nul besoin de spécifier l’inondation de stress dès le réveil. «Suis-je prêt?», «Vais-je réussir ou m’écrouler en cours de route?», «Est-ce que le CÉGEP m’a tout enseigné ce que j’avais besoin et vais-je m’en rappeler au moment opportun?», «Nous devons vivre en chambres de six, vais-je bien m’entendre avec toutes ces personnes?» Ce ne sont que quelques questions qui nous passent et repassent dans la tête durant nos derniers préparatifs. Soudain vint l’instant fatidique, la 158e cohorte vient à la rencontre d’un groupe d’ex-collégiens socialisant de façon fébrile pour tenter de masquer l’anxiété qui les habite. L’aventure débute…
Adaptation
Grâce aux précieux conseils des aspirants des autres cohortes (la 158e et 159e qu’on ne remerciera jamais assez), il est maintenant temps d’apprendre le mode de vie de l’ENPQ qui, pour certains, est plus difficile que pour d’autres. Les plus « pachas » doivent apprendre à repasser, laver, se raser, faire des lits impeccables et j’en passe. Pendant ce temps, les plus solitaires du groupe apprivoisent la vie commune. On peut résumer l’entrée à l’ENPQ par le mot «Adaptation».
Les bases policières
Vient aussi le temps d’apprendre les bases policières. Les rudiments de l’intervention physique en milieu policier font du dojo notre deuxième maison pour les premières semaines, parfois même jusqu’à six heures par jour. Le point culminant de ce cours est sans aucun doute une expérience qui marque tous les policiers et futurs policiers à jamais, l’expérimentation de l’aérosol capsique. Il serait tentant de révéler davantage de détails sur cette expérience, mais il serait dommage de vous gâcher la surprise!
Qui dit bases policières, dit premières fois. Le bloc junior de formation en contient une multitude de nouveautés, dont les premiers tirs au pistolet par des aspirants qui n’ont jamais tenu une arme à feu avant leur formation. Une sensation spéciale, mais qui nous fait vite comprendre l’ampleur des responsabilités qui y sont rattachées. Les premiers cours de conduite d’urgence, où l’on réapprend la conduite, mais cette fois-ci en alliant sécurité et performance. Certaines erreurs mènent même à des sorties de piste parfois, mais heureusement le terrain du parcours de conduite est clôturé. Après ces quelques premiers cours, vient la première sortie de patrouille que tous attendent avec énormément de fébrilité, mais qui nous rappelle rapidement qu’il faut redoubler d’effort en classe, car nous sommes loin du collège.
«Serons-nous prêts?»
Il y a maintenant cinq semaines, nous nous demandions si nous étions prêts pour autant d’inconnu, mais nous avons mordu dans le stage à pleine dent, ce qui l’a rendu tellement enrichissant. Malgré notre séjour ici, nous ignorons encore ce que nous réserve le bloc médian de formation, alors sommes-nous prêts à foncer encore une fois dans l’inconnu? À cette question, les groupe A et B vous répondront tous en chœur «Oui Monsieur!»