Lit dans un dortoir
En formation du 22 août au 2 décembre 2016. Une collaboration de Josua Bisaillon, Estée Jutras, Kim Pétrie et Joanie Tremblay, aspirants policiers de la 176e cohorte.
Le 22 août sera une journée gravée dans notre mémoire, car à cette date, 72 aspirants provenant des quatre coins du Québec quittaient le confort de leur foyer afin d'affronter la grande aventure «ENPQ».
Les cinq dernières semaines ont passé à une vitesse fulgurante. En effet, il me semble hier encore que nous arrivions à l'École fébriles et nerveux de plonger dans l’inconnu. Nous étions désormais hors de notre zone de confort.
Notre capacité d'adaptation a été rudement mise à l'épreuve lors de la première semaine. Internat, horaire surchargé, chemises repassées, bottes cirées et le stress omniprésent faisait maintenant partie de notre quotidien. Nous avons vite compris que nous devions connaître les règlements et les valeurs de l’École et, surtout, apprendre le code RIDER (respect, intégrité, discipline, engagement et sens des responsabilités) sur le bout des doigts. Nous devions être rigoureux et aiguisés dès le départ. Ce qui nous paraissait si insurmontable est maintenant beaucoup plus facile, maintenant le cap des cinq premières semaines passé.
Apprendre et comprendre
À notre arrivée, nous avions à la main une valise remplie d'expériences diverses que les instructeurs ont su organiser et agrémenter de nouveaux outils. Suite au cours de gestion de stress, nous avons compris la nécessité d'intégrer rapidement à notre quotidien les notions de « baby step », de visualisation et de la respiration 4-4-4. Le bloc junior est parsemé de nouvelles expériences dans lesquelles nous apprenons énormément. En effet, nous passons de la théorie à la pratique. Heureusement, le soutien et l'encadrement de nos instructeurs nous ont permis non seulement d'apprendre, mais de comprendre nos erreurs afin de ne pas les répéter.
Nous ne pouvions pas écrire le journal de nos cinq premières semaines à l'École en passant sous silence l'expérimentation de l’aérosol capsique, communément appelé le poivre de Cayenne. Un mélange d'émotions fortes et d'une dose d'adrénaline combinée à une douleur extrême nous a ouvert les yeux (ou plutôt fermer les yeux) sur l'importance du contrôle de soi en situation critique. Le sentiment d'urgence ENPQ a alors pris tout son sens. La majorité des aspirants policiers sont bien heureux que cette étape soit enfin derrière nous.
La 176e cohorte, une unité
Finalement, il a fallu rapidement tisser des liens avec 72 nouvelles personnes, 72 nouveaux collègues, 72 personnalités différentes qui ont le même objectif, pour finalement former une entité, une unité, la 176e cohorte. C'est avec bonheur et enthousiasme que nous entamons le bloc médian et avec fierté que nous transmettrons nos acquis à la cohorte junior.