L'ENPQ dépose son mémoire « Vers une école nationale de sécurité publique »

L’ENPQ est fière de participer à la réflexion sur la réalité policière québécoise et présentait le 20 novembre 2020, au comité consultatif chargé de mener cette réflexion, son mémoire intitulé « Vers une école nationale de sécurité publique ».

Les défis soulevés par le document de réflexion du ministère de la Sécurité publique du Québec RÉALITÉ POLICIÈRE AU QUÉBEC – Modernité, confiance, efficience (2019) sont nombreux. Les différentes équipes de l’ENPQ ainsi que les membres de la Commission de formation et de recherche ont mis en perspective les enjeux qui touchent l’ENPQ et les ont regroupés sous sept principaux thèmes. Les 30 actions proposées feront partie de sa planification stratégique des prochains mois. 

École nationale de sécurité publique

Parmi celles-ci, l’ENPQ propose de mettre en place une école nationale de sécurité publique, du moins de franchir l’étape de l’étude de faisabilité. L’ENPQ, en collaboration avec l’École nationale des pompiers du Québec et le MSP, a déjà reçu un mandat de la ministre de la Sécurité publique de proposer un plan de fusion des deux écoles dans l’optique d’en faire une école de sécurité publique. Or, puisqu’elle offre déjà plusieurs programmes de formation initiale en sécurité publique (pour les policiers, les policiers autochtones, les agents des services correctionnels, les constables spéciaux, les enquêteurs du BEI, les contrôleurs routiers et les inspecteurs de la STM), et qu’elle offre des formations de perfectionnement à plus de 40 autres institutions publiques (hausse de 24 % depuis 2012), la désignation d’école nationale de sécurité publique lui apparaît naturelle.

Autres actions proposées

Parmi les autres actions qu’elle propose, l’ENPQ entend s’attaquer au profil d’entrée des futurs policiers afin qu’il corresponde davantage aux besoins des corps de police, notamment en ce qui concerne la diversité ethnique et culturelle. Elle propose également de contribuer à la recherche de solutions concernant le financement de la formation des futurs policiers autochtones, et d’explorer un parcours de formation initiale pour des enquêteurs civils afin de former des professionnels non policiers pour occuper la fonction d’enquêteur spécialisé dans un corps de police. 

Un autre grand dossier qui lui est fondamental est d’instaurer un système réglementé et périodique sur le maintien des compétences et la requalification des policiers, et ce, dans différents domaines de la formation policière (emploi de la force, enquête, gestion, sécurité routière (conduite), police communautaire, réalités sociales, etc.). Au fil du temps, le parcours de formation pour devenir policier a dû s’ajuster de manière à répondre aux diverses recommandations à la suite d’enquêtes du coroner, de changements législatifs ou sociétaux, pour ainsi demeurer contemporain aux réalités vécues sur le terrain par les policiers dans les différents domaines de la profession. Les recommandations formulées soulèvent régulièrement des problématiques de formation, de mise à jour, de maintien de compétences ou de requalification, mais également s’adressent aussi à la communauté de pratique dans son ensemble, sur le savoir, le savoir-faire et le savoir être policier. 

L’ENPQ propose également que soient apportées des modifications au Règlement sur les qualités minimales requises pour exercer les fonctions d’enquête dans un corps de police afin, entre autres, de tenir compte des catégories d’enquêteurs (occasionnel, à temps complet ou civil spécialisé dans un corps de police spécialisé) et du nouvel itinéraire du programme de formation initiale en enquête policière de l’ENPQ.

L’adoption d’un règlement sur la formation initiale en gestion policière fait également partie de ses propositions afin de rendre obligatoire une telle formation et d’instaurer des standards de profession de gestionnaire policier.

Les impacts psychologiques inhérents au métier des intervenants en situation d’urgence interpellent de plus en plus l’ENPQ, que ce soit dans le déploiement de ses formations que dans la poursuite de la recherche. Elle propose donc d’offrir une nouvelle formation aux aspirants policiers de façon à leur fournir les outils nécessaires afin de favoriser leur intégration à leur nouveau milieu de travail et de développer leur résilience, de soutenir les cadres des organisations policières, d’offrir une formation aux psychologues qui souhaitent travailler auprès des policiers et de formaliser une infrastructure de recherche.

D’autres défis en matière de formation et de recherche interpellent également l’ENPQ, notamment en matière d’intégration et de déploiement des technologies de l’information, en ce qui concerne le phénomène de depolicing, des réalités autochtones qui touchent la formation policière ou du processus de sélection des hauts dirigeants des corps de police

L’ENPQ entend se maintenir à la fine pointe pour soutenir la communauté policière et la sécurité publique québécoises et ainsi préserver son statut de référence acquis au fil des décennies. Que ce soit dans le déploiement de ses façons de faire ou dans sa croissance, l’ENPQ poursuivra ses travaux en collaboration étroite avec ses partenaires que sont les collèges, les universités, les corps de police et les organisations de sécurité publique.

Vers une école nationale de sécurité publique - Mémoire de l'ENPQ soumis dans le cadre de la réflexion proposée par le dépôt du Livre vert sur la réalité policière québécoiseCe lien ouvre un document pdf dans une nouvelle fenêtre.(488 Ko)

Sommaire du mémoire de l'ENPQCe lien ouvre un document pdf dans une nouvelle fenêtre.(450 Ko)

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