Le nombre d'aspirants policiers diplômés sera moindre que prévu pour l'année 2021-2022  en raison de la pandémie. En effet, en décembre 2021, à la suite d'une éclosion à l'ENPQ, les cohortes du programme de formation initiale en patrouille-gendarmerie ont dû quitter plus tôt pour la période des fêtes. En janvier, de manière préventive, elles ont fait un retour progressif, ce qui aura un impact sur le nombre total de diplômés pour l’année 2021-2022.

L’ENPQ estime que ce nombre devrait atteindre 612 diplômés au 30 juin 2022, comparativement à 648 normalement. Cette baisse aurait été plus importante si des efforts n’avaient pas été déployés depuis quelques mois pour augmenter le nombre de diplômés sur une année normale. Malgré les contrecoups de la pandémie en ce début d’année, et sachant que les besoins ne pourront être entièrement comblés, l’ENPQ a planifié ajouter 3 cohortes de 36 aspirants policiers pour répondre à la demande grandissante des corps de police, et ce, dès le printemps 2022. Dès l'année 2022-2023, l'ENPQ formera 756 aspirants policiers annuellement.

Place à la diversification et augmentation du nombre de diplômés à venir

Il importe aussi de préciser qu’au-delà du nombre d’aspirants policiers formés, leur profil sera aussi rapproché des besoins exprimés par les corps de police. Ainsi, 90 places seront réservées aux candidats du programme d’AEC en techniques policières - Diversité policière. Ce programme permet notamment à des candidats issus de différentes communautés culturelles d’accéder plus rapidement à la profession policière.  L'ENPQ estime que 83 % des 108 aspirants policiers admis en plus proviendront de la diversité culturelle. 

Rapport sur les réalités policières

Rappelons que l’une des recommandations du Rapport sur les réalités policières – Modernité, confiance, efficience (chapitre 3, section 3.2, p. 87) faisait état de l’augmentation souhaitée du nombre de candidats racisés au programme de formation initiale en patrouille-gendarmerie (PFIPG).

Réduction du temps d'attente 

L’ajout de trois cohortes de 36 candidats au calendrier permettra également de réduire le temps d’attente actuel des candidats sur la liste de classement. Rappelons que l’arrêt de formation de trois mois en 2020 relié à la pandémie et la reprise graduelle des activités de formation à l’ENPQ avaient retardé l’entrée des candidats à l’ENPQ. Dix-huit des 108 places supplémentaires seront offertes aux candidats sur la liste de classement, ce qui constitue 17 % de nouvelles places pour ces personnes.

L’ENPQ ne ménage aucun effort

Le programme de formation initiale en patrouille-gendarmerie (PFIPG) permet aux aspirants policiers d’intégrer un poste de police école au sein duquel ils apprennent le métier de policier en travaillant à ce titre.

Les activités du PFIPG permettent de faciliter la mise en place de contextes se rapprochant de la réalité du travail du patrouilleur : plateaux de simulation et d’intervention tactique variés, (appartements, commerces divers, etc.), parcs intérieurs et extérieurs, circuit routier, simulateur de conduite et de tir, dojos, gymnases, salles de classe, etc. Les besoins logistiques sont donc nombreux.

L’ENPQ a donc dû procéder aux ajustements suivants, que ce soit en termes d’équipements que de ressources humaines :

• Achat d’uniformes et d’équipements supplémentaires pour les aspirants policiers (bâtons, ceinturons, uniformes, armes, étui d’armes, menottes radios, chargeurs, vestes pare-balles, manteaux, gants, tuques, etc.)
• Acquisitions d’auto-patrouilles
• Ajout de plateaux de simulations
• Réaménagement de l’hébergement
• Révision du processus d’admission, du calendrier de d’admission, de la planification de l’ESAP, des cérémonies de remise des attestations, etc.
• Ajout de ressources humaines : policiers instructeurs, procureur du DPCP, instructeurs en intervention physique, en tir, comédiens, conseillers psycho-socio-communautaires

L’ENPQ à l’écoute des besoins

Au cours de son histoire, l’ENPQ a continuellement répondu aux besoins des corps de police et de la société : vers la fin des années 90, le nombre d’admissions est passé de 600 en 1997 à 648 en 2005. Au printemps 2006, l’ENPQ a formé un groupe supplémentaire de 36 aspirants policiers de façon à répondre à une demande manifestée par le SPVM et partagée par les autres corps de police du Québec. En 2008, elle a ajouté 72 aspirants policiers aux 648 formés annuellement pour répondre aux besoins du SPVM.