Le 20 août 2018 restera une date marquante pour la 198^e cohorte. Cette première soirée tant attendue depuis plusieurs mois, ou même plusieurs années pour certains, était remplie d’un mélange d’émotions. Alors que la fébrilité, la nervosité et l’excitation nous hantaient dans le stationnement, au premier pas fait dans l’École, la fierté s’est emparée de nous.

La première semaine était une semaine d’adaptation où les journées sont longues et les nuits sont courtes. C’était une semaine où il fallait assimiler toutes les nouvelles directives, apprendre à cohabiter, pour la plupart, avec cinq nouvelles personnes dans une même chambre et trouver des points de repère dans cette nouvelle école. Apprendre à cirer nos bottes, repasser nos chemises, se tailler la barbe, faire nos lits au «45», et ce, avec un temps limité et que tout soit bien fait. L’adaptation s’est rapidement faite et nous avions hâte d’entamer la 2^e semaine avec autant de fébrilité.

L’approche expérientielle

La première sortie a été une expérience intense pour plusieurs d’entre nous. C’était la grande différence avec le cégep : un vrai véhicule, des vraies rues, des comédiens de formation, les ondes policières, tout est en place pour que les scénarios soient plus représentatifs de la réalité qui nous attend à la sortie de l’École. Nous avons tous fait de bons et de moins bons coups, mais il est certain que nous avons appris à mieux nous connaître et à maîtriser ces types d’intervention.

Les cours d’intervention physique nous amènent à repousser nos limites, autant physiques que mentales, mais également de mieux les connaître. Ceux-ci nous amènent également à prendre de meilleures décisions dans des contextes variés. Nous apprenons qu’une même situation peut se régler de plusieurs façons, soit en passant par la communication, la force physique et l’usage des armes intermédiaires, mais que chaque action doit être motivée et prise avec discernement. Ces cours nous ont permis de faire un meilleur usage de nos ressources, mais de comprendre qu’elles ne sont pas limitées.

L’aérosol capsique, ou plus communément appelé « le poivre de cayenne », est un autre redoutable moment stressant que tous les aspirants attendent. Les instructeurs aiment bien nous rappeler à quel point c’est une expérience douloureuse, mais qui nous amènera à utiliser cet outil de façon plus diligente.

Bloc junior : terminé!

Nous sommes la 198^e cohorte : une seule et grande famille. Nous avons tissé des liens qui nous permettent d’être une chaîne forte. Maintenant que nous avons cinq semaines de complétées, nous sommes prêts à passer au bloc médian. Chaque journée passée à l’École nous fait passer par une gamme d’émotions qui nous amènent à donner le meilleur de nous-mêmes.

Nous voulons remercier les aspirants de la 194^e cohorte qui nous ont permis de bien nous intégrer et de nous adapter aux règles de vie. Nous leur souhaitons du succès dans leur carrière.