En formation du 27 septembre 2020 au 22 janvier 2021. Une collaboration de Émilie Bernard, Leila Ech-Chouyekh, Olivier Leclerc et Charles Sarrazin, aspirants policiers de la 219e cohorte.

Le parcours des aspirants de la 219e cohorte du programme de formation initiale en patrouille-gendarmerie de l’École nationale de police du Québec (ENPQ) aura tout pour sortir de l’ordinaire. Les nouveaux arrivants vivront une expérience hors du commun puisqu’ils seront la toute première cohorte a commencé leur formation en pleine pandémie de la COVID-19. 

Les responsables du journal de la 219e cohorte auront la tâche de vous relater cette expérience. Dans ce premier article, on s’attarde aux activités d’intégration, au début de la formation ainsi qu’à la première sortie patrouille, au confinement et à l’internat.

Activités d’intégration

Chacun des aspirants de la 219e cohorte s'est probablement déjà imaginé, avant son arrivée, ce à quoi peuvent ressembler les activités d’intégration à l’ENPQ. Il est toutefois peu probable que notre imagination ait pu concevoir ce qu’elles étaient réellement.

Dès les premières minutes de notre expérience, nous sommes rapidement initiés aux rudiments militaires, sur le stationnement de l’établissement, par les officiers de la cohorte médiane qui se chargeaient de nous accueillir. 

Tout au long de notre première semaine de formation, nous prenions part à des activités où nous étions initiés aux rudiments de la vie à l’École. Les aspirants de la 212e cohorte nous ont notamment fourni des astuces pour repasser nos chemises, cirer nos bottes, faire nos lits à 45° et plus encore. 

Début de formation et première sortie de patrouille

Après une bonne semaine d’intégration et de révisions, nous étions finalement prêts à mettre nos acquis en pratique. En effet, rapidement nous nous sommes tous lancés dans nos premières simulations et pour chacun, cela a mis en lumière nos points forts et nos points à travailler.

Nous sentions une fébrilité à l’aube de notre première sortie de patrouille, car nous savions que nous allions enfin mettre en pratique toutes ces compétences acquises durant le cégep et depuis le début de notre formation. Plus que jamais, nous avons réalisé la nécessité de nous adapter et de travailler en équipe, deux valeurs importantes pour exercer notre futur métier. Déjà, nous sentons la cohésion de groupe qui s’installe et l’envie de tous nous entraider pour atteindre le même but, soit celui de devenir policier et policière.

Confinement

Être confinés au campus pour le temps de notre stage nous demande une certaine adaptation. On est loin de nos familles, repères, enfants et il est même impossible de travailler. Afin de surmonter cette épreuve, la majorité ont en vue le côté positif. 

Tout en respectant la distanciation physique exigée, nous profitons du fait d’être sur place afin de compléter nos devoirs et être à jour dans nos études. Plusieurs salles sont aussi à notre disposition afin de faire des activités de groupe telles que jeux de société, volleyball, visionnement de films et plusieurs autres.

Internat

Au cours des dernières semaines, nous avons appris à respecter plusieurs aspects importants entourant la chambrée et l’uniforme. Avec le confinement, plusieurs aspirants n’étaient jamais sortis du nid familial pendant une aussi longue durée. Ce fut donc un réel défi de non seulement apprendre les rigoureuses règles encadrant la chambrée et l’uniforme, mais aussi d’apprendre à cohabiter avec 5 autres aspirants qui au départ étaient des inconnus. Cependant, la quantité de temps passé ensemble et la situation précaire dans laquelle nous sommes nous ont rapprochés rapidement les uns des autres. 

Le travail d’équipe, l’entraide et la communication sont à la base même de belles relations interpersonnelles.